Evolution des tactiques de combat grecques
Voilà un chapïtre qui va certainement en interesser plus d'un ( hein, RT2 !! )
La légende du truc :
La Phalange grecque1. Ce diagramme schématise le combat de la phalange grecque à Marathon en 490 avant J.-C. La phalange attaque de tout son effectif, en front massif. L'ordre de bataille met les hommes en ordre serré (front de 1 m à 1,2 m pour chaque soldat), sur une profondeur de 4 rangs ou plus.
L'apparition de la cavalerie et des troupes légères2. L'adjonction de cavaliers et de troupes légères au corps d'attaque offre à l'armée une plus grande souplesse tactique. La cavalerie est toujours disponible pour protéger les flancs vulnérables de la phalange tandis que les peltastes font aux hoplites un écran défensif, les protègent de leurs petits boucliers contre les flèches, les balles de fronde et les javelots ennemis. Une telle tactique fut mise en application aux batailles de Solygeia, Délion et Corônée à la fin du Ve et au IVe siècle avant J.-C..
La tactique thébaine3. Les batailles de Leuctres (371 avant J.-C) et Mantinée (362 avant J.-C.) donnent un exemple des progrès tactiques de la formation de combat thébaine sous la direction d'Epaminondas. Dans une attaque oblique, une aile de la phalange est «chargée», sert à donner le choc de rupture, tandis que l'autre aile est en formation refusée, la ligne ennemie étant clouée sur place par des troupes légères et de la cavalerie.
Les variations macédoniennes4. L'étude des plus grandes batailles de Philippe et d'Alexandre révèle une autre évolution. La phalange gagne en profondeur (16-20 rangs) mais dans des proportions moins spectaculaires que pour le modèle thébain. Toutefois, c'est la cavalerie qui porte le coup mortel dans une charge furieuse qui pivote sur l'arrière de l'ennemi engagé de front par la phalange. La phalange avance en ligne (comme à Issos) ou en formation oblique (comme à Chéronée et à Gaugamèles).
L'évolution sous les Diadogues*5. Les divers conflits des Guerres de la Succession illustrent un autre perfectionnement de la tactique militaire. Tous les éléments antérieurs s'y retrouvent: l'attaque par échelons, l'assaut de rupture mené par la cavalerie, les troupes légères en mission d'écran défensif ou de «tirailleurs». Mais un nouveau facteur apparaît avec l'arrivée des éléphants dont le rôle est de décourager la cavalerie ennemie et de briser la ligne adverse. La phalange s'emploie surtout comme force d'interdiction. A Marathon, elle représentait l'élément vital dans l'ordre de bataille ; à Issos et à Raphia, elle n'est plus qu'une composante parmi d'autres
* Diadoque : Titre des généraux qui se disputèrent l'empire d'Alexandre après sa mort.